Nadia, travailleuse sociale au Québec

Diplôme(s) en travail social et pays d’étude
Maitrise en travail social (Canada)
Pays où tu exerces
Canada
Structure ou établissement dans lesquels tu travailles
Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS)
Titre d’emploi actuel
Agente de programmation de planification et de recherche (APPR), Coordonnatrice spécialisée en matière de proche aidance
Public que tu accompagnes / auprès de qui tu offres tes services en travail social
Je suis travailleuse sociale de formation et j’ai une vingtaine d’années d’expérience sur le terrain. Depuis quelques mois, j’ai un nouveau poste et je me situe dorénavant dans la recherche et la coordination de la proche aidance au sein de mon établissement et en partenariat avec ma communauté, mais je porte encore le titre de travailleuse sociale (OTSTCFQ). De plus, mon bagage en travail social est un atout pour me permettre de mieux comprendre les enjeux de la proche aidance et comment établir des liens favorables et enrichissants avec les acteurs clefs en proche aidance.
Selon toi, quelles sont les problématiques sociales les plus prédominantes dans ton pays ?
C’est une grande question. Il y en a beaucoup. Certes, nous avons le privilège d’évoluer dans un pays riche, mais cela n’exclut pas la pauvreté. La violence sous toutes ses formes, l’itinérance, le décrochage scolaire, les problèmes de santé mentale, les dépendances (affective, alcool et drogue, jeux, internet (cyber) sportives), les troubles alimentaires, l’intimidation et le harcèlement, l’isolement social, etc. Les problèmes sociaux sont multiples et affectent les gens de différentes façons selon les situations. La pandémie (Covid-19) a surtout mis en lumière les problèmes de santé mentale dans toutes les catégories d’âges, l’isolement de nos aînés et la souffrance des proches aidants.
Selon toi, en quoi le travail social a sa place dans ton pays ?
Bien entendu et c’est primordial, surtout en ces temps difficiles. C’est un fait, les besoins en santé mentale ne font qu’augmenter depuis la pandémie (et ils étaient déjà existants auparavant). Pour ma part, je m’intéresse de plus en plus, par mon travail, au rôle des proches aidants. Il est impératif d’en prendre soin et de les outiller afin qu’ils puissent développer un bon équilibre de vie et continuer d’accomplir leur rôle si précieux auprès de leurs proches dont ils prennent (ont) soin.
À l’heure actuelle, pourquoi choisir cette profession ?
Parce qu’il s’agit du plus beau métier du monde! Parce que c’est enrichissant sur le plan humain, celui des connaissances et c’est polyvalent, on peut travailler avec toutes les clientèles et toutes les problématiques. Il y a beaucoup de possibilités! Et surtout, parce que ça nous permet de grandir, car en aidant les autres, on apprend beaucoup également sur soi.
Selon toi, quel serait l’avenir idéal du (travail) social dans ton pays ?
Avoir une meilleure représentation de notre profession, car nous sommes trop souvent confondus avec d’autres métiers. Je précise que nos « cousins » dans l’intervention sont tout aussi valables, mais les travailleurs sociaux sont depuis trop longtemps en « crise identitaire ». Il est temps de s’affirmer et de prendre la place qui nous revient afin de faire rayonner notre belle profession.
Que souhaites tu partager pour le mois du travail social 2022 ?
Que je suis fière d’appartenir à cette belle grande famille du travail social. Notre richesse est notre diversité, ce qui nous permet d’être complémentaires dans nos échanges et nos offres de service. Nous sommes des gens de cœur, qui aiment aider et s’entraider. Il ne faut surtout pas oublier de s’aider soi-même. Prendre soin de soi, c’est important. 😊
Bonus lecture internationale
Puisque je m’intéresse surtout au sujet de la proche aidance, je vous encourage vivement à consulter ce site internet qui est très complet sur les services aux proches aidants au Québec
Du côté des livres, je suggère Le Guide des aidants de Lisanne Rhéaume (2020, groupe modus).