Jérôme Figuier, travailleur social au Québec (Canada)
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Diplôme(s) en travail social et pays d’étude
Diplôme d’État d’Assistant de Service Social (DEASS) en France
Pays où tu exerces
Québec – Canada
Structure ou établissement dans lesquels tu travailles
Clinique Humanimaux et pratique autonome.
Titre d’emploi actuel
Travailleur social
Public que tu accompagnes / auprès de qui tu offres tes services en travail social
Public de tout âge pour toutes problématiques même si à ce jour c’est principalement pour de la gestion de l’anxiété et gestion des émotions. J’accompagne aussi les personnes dans les problématiques de communications.
Selon toi, quelles sont les problématiques sociales les plus prédominantes dans ton pays ?
Je pense que le contexte de pandémie est venu amplifier la problématique de l’anxiété, la gestion des émotions et la communication. Les personnes ont vécu des situations qui sont venues les confronter à leurs valeurs, leurs limites et leurs émotions et on ne nous apprend pas forcément à les écouter et les gérer. Donc les charges émotionnelles augmentent et les conflits avec.
Selon toi, en quoi le travail social a sa place dans ton pays ?
Le travail social a sa place dans tous les pays pour accompagner les personnes dans l’ouverture de leur droit, mais aussi dans le soutien aux relations sociales. Tout le monde n’a pas eu d’apprentissage en lien avec la gestion des émotions, l’interprétation dans la communication, etc., et il est difficile de prendre du recul par soi-même dans certaines situations. Les travailleurs sociaux peuvent aider les personnes à prendre ce recul, analyser la situation et trouver des alternatives pour que le résultat corresponde à ce qu’ils souhaitent.
À l’heure actuelle, pourquoi choisir cette profession ?
Je pense que l’on part dans les métiers du social, de la relation d’aide, car cela fait partie de notre personnalité, de notre caractère. Nous avons un côté altruiste, légèrement sauveur sur les bords et on souhaite avoir un réel impact dans la vie des gens que l’on accompagner. Par contre, un élément de vigilance : le résultat de notre accompagnement ne dépend pas de nous et malgré tout ce que nous faisons, des fois, ça ne marche pas.
Selon toi, quel serait l’avenir idéal du (travail) social dans ton pays ?
Je me suis toujours dit que l’idéal pour moi serait que mon métier n’existe pas. Mais je pense que cela est un peu utopique et je pense que notre profession a beaucoup à apporter aux gens autres que la réduction des inégalités sociales. Dans l’idéal, la vision du travail social auprès du public serait positive, valorisante et favoriserait l’épanouissement personnel et le développement d’interaction saines et profitables pour tous.
Que souhaites tu partager pour le mois du travail social 2022 ?
L’image du travail social est perçue, à mes yeux, de manière trop restrictive. Un travailleur social peut amener aux gens tellement plus que ce qu’ils pensent. Au-delà de l’écoute que peux apporter chaque intervenant dans la relation d’aide, le travailleur social peut aussi soutenir la personne dans ses réflexions en lien avec ses comportements, ses interactions et peut apporter un soutien complémentaire aux psychologues dans le respect des pratiques de chacun.