Farida, assistant social en Belgique
Diplôme(s) en travail social et pays d’étude
Animatrice, Éducatrice spécialisée A2 et Assistante sociale en Belgique
Pays où tu exerces
Belgique
Structure ou établissement dans lesquels tu travailles
Assistante sociale dans un Service Résidentiel Général (SRG) service d’aide à la jeunesse mandaté par le SAJ, le SPJ ou le Tribunal de la Jeunesse.
Nous accueillons des jeunes âgés de 6 à 14 ans à l’entrée et nous pouvons les accompagner jusqu’à leurs 18 ans.
Titre d’emploi actuel
Assistante sociale
Public que tu accompagnes / auprès de qui tu offres tes services en travail social
Jeunes de 6 à 14 ans à l’entrée au sein du foyer et plus particulièrement leurs familles, les familiers, le réseau dont ils disposent à l’extérieur de l’institution.
Selon toi, quelles sont les problématiques sociales les plus prédominantes dans ton pays ?
Les problématiques sociales les plus rencontrées sont, selon moi, la négligence et maltraitance d’enfants, les abus sexuels, le harcèlement de rue, la précarité, la demande d’asile, les difficultés financières, l’accompagnement à la recherche de logement ou d’emploi. Le décrochage scolaire, le harcèlement scolaire, les personnes qui ont besoin d’une aide à domicile (Personnes âgées, personnes atteintes d’un handicap mental et/ou physique), les parents qui ont besoin d’un soutien et d’une aide éducative pour leur(s) enfant(s).
En voici quelques-unes, il y’en a bien sûr d’autres.
Selon toi, en quoi le travail social a sa place dans ton pays ?
« Au dix-huitième siècle, on ne parle pas encore de travail social, mais de charité. La charité est un devoir chrétien. Le bourgeois aide les pauvres et les démunis, en espérant une récompense au ciel. Au dix-neuvième siècle, au vingtième, période de luttes politiques, les pauvres revendiquent des droits plutôt que la charité. Ils ne veulent plus dépendre du bon vouloir de leur bienfaiteur, mais exigent que leur travail soit correctement rémunéré.
L’état social-démocrate se développe, le travail social naît. Plus récemment encore, le bien-être au travail ou dans la vie quotidienne, est devenu une préoccupation grandissante. Le travailleur social peut être sollicité dans de nouveaux domaines. Au fur et à mesure de cette évolution, le statut de « l’aide sociale » change. Elle devient une profession à part entière. Des écoles sont créées et des assistants sociaux sont formés. De la bourgeoise désœuvrée qui aide ses pauvres à l’assistante sociale, l’histoire de l’aide sociale est aussi celle de la manière dont la société voit ses démunis, son rapport à l’éthique sociale » par Virginie Bertinchamps, assistante sociale chef – Mardi, 19 Juin, 2012
À l’heure actuelle, pourquoi choisir cette profession ?
Pouvoir être un acteur de terrain qui guide les personnes qu’il accompagne. Avoir le souhait d’accompagner un public qui peut être divers en ayant une écoute dite active, en faisant preuve d’empathie, et une certaine patience. Agir auprès d’un public précarisé ou non. Être assistant(e) social(e) c’est se lever en se disant qu’aucune journée de travail ne sera identique que celle de la veille. C’est également accompagner, conseiller et guider les citoyens de notre Pays en vue d’une amélioration de leur situation.
Selon toi, quel serait l’avenir idéal du (travail) social dans ton pays ?
Selon moi, ça serait qu’il y’ait plus de structures dans différents domaines afin de pouvoir aider plus de monde, car, certains services, se retrouvent complets avant même de se faire connaître.
En Belgique, le travail social commence à se décliner d’une autre manière. On peut trouver davantage de travailleurs sociaux indépendants et cela permet de toucher d’autres publics et d’accompagner plus de monde.
Que souhaites tu partager pour le mois du travail social 2022 ?
Le travail social est un secteur qui évolue. Il se décline sous différents angles et d’autres publics, secteurs voient le jour. Le travail social peut être conçu de différentes manières par chacun des travailleurs, ce qui amène à se réinventer. Travailler avec l’humain est un très beau métier. Néanmoins, cela demande parfois beaucoup d’engagements, amène beaucoup de responsabilités. Cela peut être énergivore, émouvant, prenant. Le tout est de pouvoir prendre du recul à certains moments, se recentrer sur d’autres centres d’intérêts personnels afin de garder un juste équilibre entre travail et vie privée.
Bonus lecture internationale
Sites internet :
Lectures : Deux sources intéressantes lorsqu’on travaille dans le social et notamment dans le secteur de l’aide à la jeunesse.
- S’il te plait, ne m’aide pas ! L’aide sous injonction administrative ou judiciaire. De Guy Hardy
- La compétence des familles. Temps, chaos, processus. De Guy Ausloos