Emilie travailleuse sociale au Québec (Canada) – Mois du travail social 2022
Emilie travailleuse sociale au Québec (Canada) – Mois du travail social 2022

Émile, travailleuse sociale au Québec (Canada)

Diplôme(s) en travail social et pays d’étude

Diplôme d’État d’Assistante de Service Social (France)

Pays où tu exerces

J’exerce présentement au Canada, plus précisément à Québec, dans la province du Québec.

Structure ou établissement dans lesquels tu travailles

Je travaille au Centre Intégré Universitaire de Santé et de Service Sociaux (CIUSSS) de la Capitale Nationale

Titre d’emploi actuel

Travailleuse sociale

Public que tu accompagnes / auprès de qui tu offres tes services en travail social

Je travaille avec la clientèle o-17 ans ayant un diagnostic de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) ou Déficience Intellectuelle (DI).

Selon toi, quelles sont les problématiques sociales les plus prédominantes dans ton pays ?

Mon regard est assez limité, car je n’ai exercé qu’avec une seule clientèle sur un territoire spécifique, mais les problématiques que j’ai le plus constatées sont la dépendance et la santé mentale. D’ailleurs ces deux problématiques sont souvent liées et sont également liées à l’itinérance.

J’ai aussi l’impression qu’il y a beaucoup plus de diagnostics qu’en Europe. De type trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, trouble anxieux, etc. Je trouve que l’anxiété est prise au sérieux ici, en tout cas, on en parle et l’on en entend parler. Les violences conjugales me semblent aussi être une problématique dominante, d’ailleurs ça m’a surprise, j’idéalisais peut-être trop le Québec avant de venir. Ah oui ! Une dernière : j’ai l’impression qu’à Montréal le logement est un enjeu social qui reste considérable.

Selon toi, en quoi le travail social a sa place dans ton pays ?

C’est sûr que le travail social à sa place et qu’il aura toujours sa place. Il continuera assurément d’évoluer en fonction des besoins de la société, mais il aura toujours sa place. Si je suis aussi convaincue, ce n’est pas pour des raisons de politiques sociales ou d’études scientifiques ou statistiques. J’en suis convaincue parce que l’être humain est un être complexe en constante évolution et qu’il a et aura toujours besoin d’aide pour s’adapter, appréhender et comprendre son environnement. Ça prend des professionnels qui ont des connaissances solides pour accompagner de la bonne manière. Même si le travail social est parfois invisible je ne pense vraiment pas que la société tiendrait longtemps sans travail social. Alors ma réponse n’est appuyée sur rien de scientifique, mais c’est ma conviction.

À l’heure actuelle, pourquoi choisir cette profession ?

Je crois qu’il faut s’orienter vers cette profession si on a de véritables convictions et valeurs humaines, si on aime profondément l’humain, si on a envie de faire une différence dans la vie des gens et une différence dans la société. Si on répond positivement à toutes les affirmations précédentes, la société a besoin de nous. Le travail social c’est essentiel, et au-delà de tout ce que j’ai répondu dans la question précédente.

Selon toi, quel serait l’avenir idéal du (travail) social dans ton pays ?

Dans un monde idéal, on serait plus nombreux (les travailleurs sociaux) et on aurait le temps d’accompagner efficacement toutes les personnes qui en ont besoin. On serait assez nombreux pour répondre à tous les besoins. Et surtout dans un monde idéal les travailleurs sociaux pourraient travailler vraiment en équipe pour répondre aux besoins en moins de temps. Il y aurait beaucoup plus de prévention et beaucoup moins de gestion de crise.

Même si j’adore la gestion de crise, pour nos clients, la prévention c’est mieux !