Camille assistante sociale en Belgique – Mois du travail social 2022
Camille assistante sociale en Belgique – Mois du travail social 2022

Camille, assistante sociale en Belgique

Diplôme(s) en travail social et pays d’étude

Diplôme assistant social (Belgique)

Pays où tu exerces

Belgique

Structure ou établissement dans lesquels tu travailles

Pratique autonome/indépendante dans un cabinet d’avocat

Titre d’emploi actuel

Assistante sociale (indépendante)

Public que tu accompagnes / auprès de qui tu offres tes services en travail social

Personnes rencontrant des difficultés de tous types : financier, familial, hébergement, santé, etc.

Selon toi, quelles sont les problématiques sociales les plus prédominantes dans ton pays ?

Il existe énormément de précarité financière, mais les personnes sont également souvent perdues face à toutes les institutions à qui elles doivent faire appel. Chacune a un mandat prédéfini et ne peut pas accompagner les personnes dans toutes les facettes de leur vie.

Selon toi, en quoi le travail social a sa place dans ton pays ?

Les bénéficiaires des services sociaux ne sont pas assez informés sur leurs droits et sont souvent perdus. Les services sociaux sont là pour les aider, les accompagner, les informer. L’administratif est de plus en plus complexe, les dossiers à remplir deviennent incompréhensibles et on n’arrive plus à s’en sortir seul sans un professionnel compétent.

De plus, les assistants sociaux sont là pour écouter les difficultés des personnes et cela les soulage souvent déjà en partie. L’assistant social a également un rôle d’épaule sur laquelle on peut se reposer, c’est une main tendue pour parcourir un chemin parfois long et difficile.

À l’heure actuelle, pourquoi choisir cette profession ?

Être assistant social, c’est une vocation, une passion. La reconnaissance dans les yeux des personnes qu’on aide n’a pas de prix. On peut trouver des assistants sociaux dans toutes les institutions possible et imaginable. Nous ne sommes plus assez nombreux pour pouvoir effectuer le travail de manière optimale mais c’est extrêmement gratifiant d’avoir comme but journalier d’être utile. C’est pour aider les autres qu’on se lève le matin. 

Selon toi, quel serait l’avenir idéal du (travail) social dans ton pays ?

L’idéal serait que l’État débloque plus de fonds pour plus d’engagements. Cela permettra qu’on puisse prendre plus de temps pour chaque personne, pour l’accompagner jusqu’au bout et l’aider au mieux.
Le Covid-19 a réduit la proximité des travailleurs sociaux, le télétravail est de mise, les rendez-vous sont compliqués à obtenir et même par téléphone, on n’arrive plus à joindre personne.

Le but des travailleurs sociaux est de pouvoir être proches des bénéficiaires. Il faut qu’on retrouve cela.

Que souhaites tu partager pour le mois du travail social 2022 ?

Il y a deux ans, je me suis lancée comme assistante sociale indépendante afin de pouvoir sortir de la pression institutionnelle et des barrières du mandat qui nous était confié.

Aujourd’hui, je peux passer le temps nécessaire avec les personnes que j’accompagne, je peux prendre en charge plusieurs difficultés et faire le relais avec les autres professionnels, parfois trop nombreux, qui gravitent autour d’une personne.

Devenir indépendante m’a permis de renouer avec mon métier qui est une passion.

Bonus lecture internationale

Nous sommes 4 assistantes sociales à avoir créé l’ASBL la FASIB, la Fédération des Assistants Sociaux Indépendants de Belgique.

Notre but est de promouvoir la fonction d’assistant social indépendant en Belgique car c’est quelque chose qui n’existe pas encore réellement en Belgique.
Notre but? Faire (re)connaître la profession d’AS indépendant et à terme, obtenir une intervention étatique afin de faciliter l’accès à ce service pour les personnes ayant plus de difficultés financières. Nous sommes toutes les 4 convaincues de notre plus-value en tant qu’assistantes sociales indépendantes et c’est un projet qui nous tient à cœur.

Toutes les informations se trouvent sur le site internet et le Facebook